Interpellation

La gare Calatrava dispose d’un parking vélo souterrain… inaccessible à vélo depuis le centre-ville. Un exploit en matière d’aménagement urbain, hérité tout droit d’un 20e siècle tout à la voiture.
Ce vendredi 31 janvier, la gare Calatrava sera officiellement inaugurée en présence d’une délégation d’officiels. Mais les éclats de Mons en lumière ne cacheront pas longtemps les manquements en matière d’aménagements cyclables. Si la gare dispose d’un espace conséquent en matière de stationnement dédié au vélo, il est actuellement impossible d’y accéder en roulant sur son deux-roues depuis la place Léopold et le Centre-Ville. Même combat pour rejoindre le centre depuis les parkings vélos.
De même, les infrastructures cyclables menant à Jemappes, à Ghlin ou au campus de la plaine de Nimy sont inaccessibles aux cyclistes au départ de la place Léopold. En cause: l’absence totale d’aménagements cyclables dans tout le périmètre de la gare. Cyclistes, prière de vous munir de votre tapis volant: aucune voirie construite dans le cadre de cette gare soi-disant multimodale n’a été pensée pour vous. Pourtant, les cyclistes montois tirent depuis longtemps la sonnette d’alarme.
Constat
Le 17 janvier 2023, une rencontre a lieu sur le site de la future gare entre la SNCB, la Ville de Mons, le Gracq et Pro Velo.
Le constat est accablant : rien n’est prévu pour les cyclistes :
- qui souhaitent accéder à la place Léopold en venant de l’ancienne gare provisoire ou du campus de la plaine de Nimy et du pont de Ghlin par un cheminement cyclable via le parking P4. (en bleu)
- qui souhaitent aller de la place Léopold à l’entrée du parking souterrain coté Charles Quint ou rejoindre le cheminement cyclable qui traverse le parking (P4) le long du Boulevard Charles Quint et qui va vers le pont de Ghlin et au-delà. (en bleu)
- qui veulent aller de la place Léopold à l’entrée du parking souterrain coté Bd Gendebien et au-delà vers Jemappes. (en rouge)
- qui, sortant de ce parking souterrain, veulent rejoindre la place Léopold. (en rouge)
Réaction
A la demande du GRACQ, en octobre 2023, une visite est organisée sur site en présence du Service Mobilité de la Ville de Mons et d’un membre de la Police en vue de trouver des solutions aux problèmes décrits ci-dessus.
Le 13 novembre 2023 : le Gracq écrit à ce sujet au collège des Bourgmestre et Echevins. Ce courrier est resté sans réponse. Dans le même temps, le Gracq rédige un communiqué de presse « GARE DE MONS: LES CYCLISTES ONT ÉTÉ OUBLIÉS ».
En février 2024 des plans sont discutés avec le Service Mobilité et le service Travaux de la Ville de Mons. Les travaux côté Gendebien seront financés par la Ville et seront réalisés pour l’été 2024 au plus tard.
Les travaux côté Charles Quint seront effectués par la SNCB lors du démontage de la gare provisoire et de l’aménagement de l’accès au parking souterrain côté Charles Quint.
Déception et inquiétude
A l’heure actuelle, les travaux annoncés pour l’été 2024 n’ont toujours pas été commencés alors que la gare est opérationnelle. Le Gracq a souligné des points importants pour assurer la sécurité des cyclistes se rendant à la gare, mais les questions à ce sujet sont restées, jusqu’à présent, sans réponse.
Le Gracq s’est investi de longue date dans cette problématique et est particulièrement déçu et inquiet de l’absence de réponses.
Le GRACQ veut des actes et non plus des promesses.